Lavandières, dentellières et cie

Aujourd’hui, la plupart des femmes exercent une profession rémunérée au même titre que les hommes. Rien ne semble plus normal, pourtant, cela n’a pas toujours été une évidence… Il y a 200 ans environ, nos aïeules ne jouissent quasiment d’aucun droit. Au prix de courage et de persévérance, elles finissent par gagner un statut autonome. Jusqu’au milieu du xxe siècle, la majorité des dames en zone rurale élèvent leur progéniture, souvent nombreuse, tout en se concentrant sur le ménage, la cuisine, mais aussi la ferme. Du lever au coucher s’enchaînent les corvées. Certaines sont amenées à pratiquer une activité complémentaire, comme la dentelle, la couture ou le colportage, devenant parfois un métier à part entière. Quelques-unes s’intéressent à la voie religieuse, tandis que d’autres ont la chance de pouvoir se former au rôle d’institutrice, de sage-femme ou d’infirmière. Enfin, nombre d’adolescentes quittent la campagne pour entrer au service de riches citadins. Quel que soit leur destin, toutes ont acquis des compétences trop souvent ignorées, voire sous-estimées, mais qui cependant font partie intégrante de notre patrimoine. À travers cet ouvrage, présentant de multiples objets, des photos anciennes, des témoignages et un texte documentaire clair et concis, nous avons voulu mettre en lumière ces savoir-faire diversifiés, ô combien précieux.